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    1962 - Les pieds noirs et Gaston Deferrre

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    1962 - Les pieds noirs et Gaston Deferrre Empty 1962 - Les pieds noirs et Gaston Deferrre

    Message  Admin Ven 31 Juil - 10:10

    Des extraits de presse retrouvés me permettront peut être un jour d'avoir une réponse plausible à la question que je ne cesse de poser depuis 53 ans. -- " Pourquoi les indigènes musulmans se sont-ils révoltés en 1954? Pourquoi un million environ de pieds noirs ont-ils pris la fuite en 1962 alors que je découvrirai de par mon étude sur place pendant d'innombrables années, qu'environ deux cents milles pieds noirs sont restés ? On leur avait dit la valise ou le cercueil. Les deux cent milles restés sur place n'ont pas fait leurs valises et n'ont pas bénéficié du cercueil. Pourquoi ?

    1962 - Les pieds noirs et Gaston Deferrre Pieds_10

    26 juillet 1962, le maire de Marseille, le socialiste Gaston Defferre, accorde une interview au quotidien Paris-Presse l’Intransigeant. Sujet : l’arrivée massive des rapatriés d’Algérie.
    53 ans plus tard, il m’apparaît comme instructif, pour les générations qui n’ont pas connu, ou mal connu, ces événements tragiques, de faire souvenir de quelle manière ont été accueillis ces Français lors de leur arrivée, contre leur gré et emportés par le vent de l’Histoire, dans leur pays, leur patrie, la France.
    Le « bafouilleur marseillais », Gaston Defferre, ne se prive guère de donner son avis : « Ils fuient. Tant pis ! En tout cas, je ne les recevrai pas ici. D’ailleurs, nous n’avons pas de place. Rien n’est prêt. Qu’ils aillent se faire pendre où ils voudront ! En aucun cas et aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille. »
    À la question « Voyez-vous une solution aux problèmes des rapatriés à Marseille ? », il répond : « Oui, qu’ils quittent Marseille en vitesse ; qu’ils essaient de se réadapter ailleurs et tout ira pour le mieux. »
    Mais Gaston Defferre n’est pas un cas isolé.
    Un sondage IFOP début juillet indique que 62 % des métropolitains refusent toute idée de sacrifice à l’égard des Français d’Algérie.
    Voici d’ailleurs un rapport découvert lors de l’ouverture des archives :Les Français d’Algérie qui débarquent en métropole font l’objet d’une froide indifférence, ou même d’appréhensions. On ne les connaît pas. On ne sait d’où ils viennent ni si ils sont “vraiment” français. Jugés premiers responsables du conflit qui vient de se terminer et qui a coûté la vie de trop nombreux soldats métropolitains, ils ne semblent pas “mériter” que l’on porte sur eux le regard compatissant que beaucoup espèrent.
    Conseil des ministres du 18 juillet 62, Louis Joxe s’exclame : « Les pieds-noirs vont inoculer le fascisme en France. Dans beaucoup de cas, il n’est pas souhaitable qu’ils retournent en Algérie ni qu’ils s’installent en France. Il vaudrait mieux qu’ils aillent en Argentine, au Brésil ou en Australie. »
    Pompidou, Premier ministre, appuie cette idée : « Pourquoi ne pas demander aux Affaires étrangères de proposer des immigrants aux pays d’Amérique du Sud ou à l’Australie ? Ils représenteraient la France et la culture française. »
    De Gaulle : « Mais non ! Plutôt en Nouvelle-Calédonie ! Ou bien en Guyane, qui est sous peuplée et où on demande des défricheurs et des pionniers ! »
    Le 22 juillet 1962, Gaston Defferre poursuit ses anathèmes sur Paris-Presse : « Français d’Algérie, allez vous faire réadapter ailleurs. Il faut les pendre, les fusiller, les rejeter à la mer… Jamais je ne les recevrai dans ma cité. »
    Dans le centre de Marseille, une inscription sur un grand panneau : « Les pieds-noirs à la mer. »
    À l’aéroport d’Orly, la direction interdit aux pieds-noirs d’emprunter l’escalier mécanique parce qu’elle estime que leurs valises et leurs ballots volumineux sont une gêne pour les autres voyageurs.
    Pas l’once d’une compassion parmi les responsables politiques français: « L’intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs », dit froidement de Gaulle, le 4 mai 1962, en Conseil des ministres.
    Un autre jour, à Peyrefitte qui lui expose « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… », le Général répond sèchement : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »
    Parlant d’Edmond Jouhaud, l’un des généraux putschistes du 13 mai 1958 : « Ce n’est pas un Français, comme vous et moi, c’est un pied-noir. »
    Voilà, tout est dit. Ceux qui ne savaient pas le savent à présent. Quant à ceux qui n’ont jamais voulu savoir, qu’ils croupissent dans leur ignorance.

    Dans cet exposé on ne parle pas des harkis qui furent encore plus abandonnés et qui ont donné leur vie à la France:



    Tout ceci est un fait réel. Mais je voudrais savoir pourquoi les indigènes musulmans se sont soulevés et révoltés en 1954 ? Ils furent d'ailleurs très courageux si je peux dire, car ils ont réussi à tenir pendant sept ans, sans baisser les bras. Ma question souhaite une réponse. Au moment où la guerre d'Algérie s'est déclarée, je n'avais pas encore 14 ans, mais en 1960, je serai appelé sous les drapeaux.



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